Photo : Jean-Luc Roudaut

Les phares, ces géants de lumière indiquent la route aux bateaux de passage. Entre Brest et Brignogan, on en compte une dizaine, le long de la côte ou en mer. A découvrir au gré de vos envies.

Sentinelles de la mer, géants de lumière, les phares guident les marins et inspirent les poètes. « Berger, empêche les troupeaux, d'îlots noirs et de roches, d'étocs lointains ou proches, de mordre le flanc des bateaux » chante de sa voix de stentor, Gilles Servat dans sa chanson « Le phare de l'île Vierge ». Jean-Luc Roudaut autre chantre, né à quelques coups de rames de la vénérable tour centenaire qu'est le phare de l'île Vierge, lui dédie aussi ses plus beaux mots : « Ton faisceau de lumière, dans le soir qui descend, comme un ultime repère, depuis la nuit des temps, pour ces marins perdus, dans le brouillard latent... »

Immanquablement, les phares fascinent ceux qui les approchent. Le Finistère est le département de France qui en compte le plus. Le service des Phares et Balises de Brest constitue d'ailleurs le plus grand centre de balisage de France. Il faut dire qu'avec plus de 400 navires par jour croisant au large des côtes de la Manche, la violence des courants et la présence de nombreux récifs, son rôle est plus que nécessaire.

A pied par le sentier des douaniers, à vélo, en voiture ou en bateau, vos pérégrinations côtières au départ de Brest vous mèneront inévitablement à l'un de ces joyaux. Le Pays de Brest en compte plus d'une dizaine du Portzic à Brignogan sans oublier ceux de Ouessant. Comme une promesse de voyage, ils invitent les visiteurs à laisser errer leur regard vers le large. Et la nuit venue, leur faisceau de lumière rassure.

Du Portzic à Brignogan

Le premier en quittant Brest est celui du Portzic. Surplombant le goulet, il régule les bateaux qui entrent ou sortent de la rade. Plus loin, pointe le Petit Minou avant d'arriver au phare de la Pointe Saint-Mathieu. Construit dans les ruines d'une abbaye bénédictine, il offre à ses visiteurs un panorama somptueux qui s'étend de la Pointe du Raz à l'île d'Ouessant. En poursuivant vers le nord, face au Conquet, la presqu'île de Kermorvan, accueille sa tour carré. Le suivant, le phare du Trézien à Plouarzel est à 500 mètres du rivage tandis qu'en mer veille le phare du Four.

Poussez ensuite jusqu'à Lilia-Plouguerneau. Sur une petite île, où l'on peut accéder par bateau, se dresse fièrement le phare de l'île Vierge. Avec ses 365 marches, cette magnifique tour cylindrique de granit, habillé en son intérieur d'un manteau d'opaline est le plus haut phare d'Europe. Non loin de là, à l'entrée de l'Aber Wrac'h, l'île Wrac'h guide les bateaux qui rentrent au port. Devenu l'antre des peintres et des artistes qui en ont fait un lieu d'exposition, il se laisse conquérir à marée basse. Le circuit se termine à Brignogan, dans un décor incroyable de rochers et de sable blanc avec le phare de Pontusval.

Et si vous n'en n'avez pas assez, allez donc faire un tour au musée des phares et balises à Ouessant. L'île en compte six (Jument, Kereon, Nividic en mer et Tour radar, Stiff et Créac'h à terre), le plus puissant de tous étant celui de Créac'h qui éclaire jusqu'à 80 milles*.

* 80 milles correspond environ à 60 kilomètres

MK

Photo : Jean-Luc Roudaut 

Article paru dans le magazine 2014 de l'Office de Tourisme de Brest Métropole Océane