La rade de Brest aux mille visages


Photo : Jean-Luc Roudaut

 

Partez à la découverte de la rade de Brest, car elle est pleine de surprise. Tantôt océanique, tantôt bucolique, elle saura vous envoûter.

 

La rade de Brest ! 150 km² de superficie, 25 kilomètres dans sa plus grande longueur, l'une des plus vastes du monde. Que peut-on dire d'autre, sinon qu'elle nous happe et nous entraîne dans ses méandres, ces coins et ses recoins ?

« La rade est présente partout dans l'horizon des Brestois. Elle se cache entre les immeubles et d'un coup se dévoile au détour d'une rue. Elle a deux visages. D'un côté, elle est besogneuse, industrieuse avec son va et vient de bateaux, son activité intense. De l'autre, elle est plus secrète quand elle rentre dans les terres, plus paisible et appelle à la méditation. Mon endroit préféré, c'est la pointe du Château à Logonna. C'est là que je viens quand j'ai besoin de me ressourcer. Ce qui est incroyable c'est que je pensais bien la connaître avant d'écrire mon livre et finalement, j'ai découvert des endroits reculés, des petites criques isolées et je sûr qu'elle peut encore me surprendre » nous confie Hervé Bellec, écrivain brestois amoureux de ce bout du monde.

 

Une rade sans cesse renouvelée

 

Et c'est vrai, quand on se promène à Brest, elle est là toujours à portée de regards. Au port du château, elle accueille les géants des mers revenus de courses autour du monde. Entre la pointe des Espagnols et la pointe du Portzic, elle laisse l'océan et les bateaux s'engouffrer par un étroit goulet, dans un va et vient incessant. Sous le pont de l'Iroise, elle s'habille en rivière pour remonter jusqu'à l'ancestral pont habité de Landerneau. A Landévennec, elle vient lécher les bords d'une forêt millénaire dont les moines de l'abbaye seraient les gardiens. Puis elle se fait sinueuse pour rejoindre Châteaulin. Dans la baie de Daoulas, entre la presqu'île de Plougastel et celle de Logonna, elle vient se perdre en une multitude de petites anses qui découvrent ici une grève, là un petit port. A la pointe de l'Armorique, elle semble se partager en deux, d'un côté océanique, de l'autre plus bucolique. Que l'on soit à terre ou que l'on soit en mer, elle sait aussi nous dévoiler le charme des nombreuses îles qui la composent, et attirer les voiliers et les bateaux dans ses innombrables mouillages.

C'est finalement ce qui est fascinant chez elle, cette faculté de nous émouvoir et de nous surprendre, d'offrir mille points de vue sans cesse renouvelés.

Laissez-vous emporter par son charme, tester le paddle ou le canoë, embarquez sur un voilier ou un vieux gréement, prenez les petites routes et les sentiers, en vélo ou à pied pour vous en imprégner et pour découvrir les petits villages et les lieux dits plein d'authenticité, enfin bref, ne passez pas à côté.

 

MK

 

A lire : « Rester en rade » de Hervé Bellec aux éditions Dialogues

 

 

Photos : Jean-Luc Roudaut